Au-delà du soutien et de l’accompagnement des personnes en situation d’obésité, la Ligue est engagée dans une démarche scientifique afin de soutenir la recherche et faire évoluer l’efficience de la prise en charge. Elle est également présente sur le front de la lutte contre les discriminations liées à l’apparence physique et tient à être force de proposition dans toutes les initiatives des collectivités publiques pour améliorer la qualité de vie de ces personnes. C’est dans ce sens que la Ligue nationale contre l’obésité à décidé de relance l’enquête épidémiologique nationale ObÉpi-Roche en suspens depuis 2012.

Depuis 2014, la Ligue nationale contre l’obésité mène sans relâche son combat contre la maladie obésité.

Au-delà du soutien et de l’accompagnement des personnes en situation d’obésité, la Ligue est engagée dans une démarche scientifique afin de soutenir la recherche et faire évoluer l’efficience de la prise en charge. Elle est également présente sur le front de la lutte contre les discriminations liées à l’apparence physique et tient à être force de proposition dans toutes les initiatives des collectivités publiques pour améliorer la qualité de vie de ces personnes. C’est dans ce sens que la Ligue nationale contre l’obésité à décidé de relance l’enquête épidémiologique nationale ObÉpi-Roche en suspens depuis 2012.



En 2020, près d’un Français sur deux est en situation de surpoids et/ou d’obésité.

Une tendance inédite se dessine, alors que la prévalence des personnes en surpoids recule (30,3%, – 2 points), celle des personnes en situation d’obésité continue d’augmenter, elle a gagné 2 points en 8 ans (soit 13% de hausse) et elle a doublé depuis 1997. Les résultats de celle-ci révèlent que désormais 17% de la population française, souffre d’obésité, soit près de 8 567 128 d’individus et 2,0% sont en situation d’obésité massive soit plus d’un million de personnes. Un chiffre en forte hausse, par rapport à l’étude ObÉpi-Roche de 2012 (15% de la population soit 6 922 215 individus). Si les femmes sont toujours plus touchées que les hommes c’est auprès de ces derniers que les progressions sont les plus fortes notamment sur l’obésité massive : elle a été multipliée par 3 en 8 ans (passant de 0,6% à 1,8%).



La fracture territoriale se voit aussi sur la carte de l’obésité

L’obésité est un fléau qui frappe durement les Français, mais celle-ci touche de façon particulièrement inégale nos concitoyens selon leur région. L’île-de-France (14,2%), mais aussi les régions du Sud et de l’Ouest du pays sont relativement épargnées alors que les régions du Nord et de l’Est sont nettement plus touchées (22,1% dans les Hauts-de-France). La Normandie (19,8%) la région Grand-Est (20,2%) et les Haut-de-France (22,1%) sont parmi les plus touchées par l’obésité et, en même temps, parmi les plus pauvres de France. Ainsi, une coupure assez nette apparaît entre le nord et le sud du pays, et, plus particulièrement, entre la diagonale Ouest-Sud et Nord-Est.On distingue alors deux groupes de régions très diversement touchées par l’obésité.



L’obésité, une maladie qui ignore l’âge, l’égalité et la justice sociale

Notre enquête indique que la part de personnes en situation d’obésité, dont l’IMC est supérieur ou égal à 30, croît progressivement avec l’âge. Elle est de 9,2% chez les 18-24 ans, de 13,8% chez les 25- 34 ans, de 16,7% chez les 35-44 ans, de 18,4% chez les 45-54 ans, de 19,9% chez les 55-64 ans et de 19,2% chez les 65 ans et plus, cette dernière catégorie d’âge présentant pour la première fois un taux de personnes en situation d’obésité inférieur à celui observé chez les 55-64 ans. Il faut en revanche souligner que sur les dernières années, c’est auprès des Français les plus jeunes que la part de personnes en situation d’obésité a le plus progressé depuis 2012. En effet, la part de personnes en situation d’obésité a augmenté de 3,6 points chez les 18-24 ans en 8 ans. Elle est deux fois plus élevée chez les plus de 55 ans que chez les jeunes (9% vs 19,5% chez les plus de 55 ans).Elle est aussi corrélée au milieu social : l’obésité est deux fois plus élevée chez les catégories populaires (employés et ouvriers) que chez les cadres (18,0% vs 9,9%).



Une corrélation très forte avec l’obésité pour l’HTA, le diabète et l’apnée du sommeil.

Parmi les difficultés de santé qui peuvent être rencontrées par les Français, l’hypertension artérielle est celle dont la prévalence est la plus forte. 20% des Français suivent ou ont suivi un traitement pour l’HTA et la corrélation de cette difficulté avec l’obésité est très importante. La part de personnes suivant ou ayant suivi un traitement pour l’hypertension artérielle se situe en effet 16 points au-dessus de la moyenne nationale, à 36%, chez les personnes en situation d’obésité et atteint même 42% chez les personnes en obésité massive. 9% de Français suivent ou ont suivi un traitement pour le diabète, ils ont un IMC moyen de 29,3 et la comorbidité diabète-obésité est également élevée. Chez les personnes en situation d’obésité, la part de celles traitées pour diabète est de 20% et atteint 31% chez les personnes en situation d’obésité massive (soit un niveau plus de 3 fois supérieur à la moyenne nationale). L’apnée du sommeil concerne 7% des Français et constitue un autre facteur de risque fortement corrélé à l’obésité. La prévalence de l’apnée du sommeil atteint 18% chez les personnes en situation d’obésité et 31% chez celles en situation d’obésité massive.



Pour la première fois, les chiffres de l’obésité pédiatrique en France

Aujourd’hui, 34% des enfants de 2 à 7 ans et 21% des enfants/jeunes de 8 à 17 ans sont en situation de surpoids ou d’obésité. Des chiffres élevés qui posent question sur l’adéquation des seuils actuels pour mesurer la prévalence de l’obésité ou du surpoids, particulièrement chez les enfants les plus jeunes. Parmi les 8-17 ans en situation d’obésité, les jeunes garçons sont presque deux fois plus nombreux (62%) que les jeunes filles (38%). On observe aussi dans cette population une surreprésentation nette des jeunes issus de catégories populaires et inactives (chômeurs, femmes/hommes au foyer) : 75% des 8-17 ans en surcharge pondérale sont issus de ces catégories, soit 9 points de plus que dans la population générale.

L’intégralité de la conférence de Presse est à retrouvé ici