L’obésité
les 4 vérités

Calculer son IMC, comprendre la maladie, démêler le vrai du faux

On peut évaluer l’obésité grâce au calcul de l’Indice Masse Corporelle. Pour calculer son IMC, cliquez sur le bouton IMC adulte (choisir le bouton IMC enfant pour les moins de 18 ans)

Indiquez votre poids (kg) et taille (en cm) pour calculer votre indice de masse corporelle

Classification IMC (kg-m2)
Dénutrition 16,5
Maigreur 16,5 – 18,4
Normal 18,5 – 24,9
Surpoids 25 – 29,9
Obésité Classe 1 30 – 34,9 Modérée
Classe 2 35 – 39,9 Sévère
Classe 3 > 40 Massive

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Votre IMC
IMC

Pour suivre l’évolution du poids de votre enfant, télécharger la courbe de corpulence vierge

La courbe de corpulence chez l’enfant

Il est important de tenir à jour le carnet de santé de l’enfant, par le pédiatre, le médecin traitant et la famille. Il est également nécessaire de peser l’enfant régulièrement et de noter les poids sur les courbes de croissance. Il s’agit de « retracer l’historique de la corpulence », cela peut orienter la recherche d’évènements contemporains de la prise de poids (accident, maladie, décès…)

L’évolution du poids chez l’enfant

Physiologiquement, la corpulence de l’enfant varie au cours de la croissance. En moyenne, elle augmente jusqu’à ses 1 an, puis diminue jusqu’à ses 6 ans pour croitre de nouveau jusqu’à la fin de sa croissance. La remontée de la courbe est appelée « rebond d’adiposité ».

L’âge de survenue du rebond d’adiposité est corrélé à l’adiposité à l’âge adulte : plus le rebond est précoce, plus le risque de souffrir d’obésité est élevé. En France 3,5% d’enfants âgés de 3 à 17 ans sont en situation d’obésité et 14.3% en surpoids (source xxxx chiffre 2006).

L’IMC n’est pas suffisant pour déceler d’éventuels problèmes de santé liés à une obésité. Il est également conseillé de prendre en considération le tour de taille. Au-delà du poids, il est important de tenir compte de la forme du corps. Il convient aussi d’évaluer une éventuelle surcharge graisseuse abdominale.

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Obésité : suis-je incollable ?

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Grossophobie : suis-je coupable ?

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obésité, le grand mensonge

  • Mensonge n°1 : l’obésité n’est pas une maladie

    L’obésité est reconnue par l’OMS comme une maladie chronique depuis 1997.
    Elle se définit comme un excès de masse grasse qui entraîne des conséquences néfastes pour la santé.
    C’est une maladie chronique, évolutive et multifactorielle.
    L’obésité a de nombreuses conséquences médicales : cancers, diabète, pathologies cardiovasculaires, pulmonaires, articulaires.
  • Mensonge n°2 : il y a peu de personnes atteintes d'obésité en France

    La France compte 7 millions de personnes atteintes d’obésité.
    Cela représente aujourd’hui 15 % de la population (source ObEpi-Roche/2012) contre 8,5% en 1997 (source ObEpi-Roche/1997).
    Un enfant sur six souffre d’obésité.
    D’ici quinze ans, 28% des femmes et 24% des hommes pourraient souffrir d’obésité, soit un quart des Français (source OMS).
  • Mensonge n°3 : l’obésité ne tue pas

    Chaque année, l’obésité tue en France 180 000 personnes.
    C’est la maladie la plus meurtrière.
    L’obésité tue principalement à cause des comorbidités que sont l’hypertension, les troubles cardio-vasculaires, le diabète ou encore l’apnée du sommeil.
    Le cancer fait 160 000 victimes, le sida 500.
  • Mensonge n°4 : l’excès de nourriture est la seule cause de l’obésité

    La suralimentation et le manque d’activités physiques ne sont pas les principales causes de l’obésité.
    La nourriture agit comme un phénomène de compensation face à un mal-être.
    Les principaux facteurs déclenchants de la maladie sont : les spécificités génétiques, les souffrances psychologiques, la prise de certains médicaments, les modifications biologiques et endocriniennes, les dérèglements hormonaux et les troubles du sommeil.

  • Mensonge n°5 : les régimes sont la solution à l'obésité

    C’est l’inverse, les régimes contribuent fortement à l’évolution de l’obésité.
    Ils sont même considérés comme une cause majeure de l’apparition de l’obésité massive.
    Ils provoquent un dérèglement du métabolisme de base. En favorisant l’effet yoyo, ils augmentent le sentiment d’échec et de culpabilité avec pour conséquence des troubles du comportement alimentaire.
  • Mensonge n°6 : l’obésité ne coûte rien à la société

    Évalué par le ministère de l’Economie et des Finances, le coût social annuel de l’obésité atteint 20,5 milliards d’euros.
    Ce chiffre correspond aux dépenses hospitalières, aux soins de ville, aux arrêts maladie, à l’impact du chômage et de la perte de production.
  • Mensonge n°7 : la discrimination des personnes souffrant d'obésité n'existe pas

    Les personnes atteintes d’obésité sont quotidiennement victimes de grossophobie, terme qui désigne le racisme, la haine et le dégoût envers les gros. Cette stigmatisation est particulièrement virulente sur les réseaux sociaux.
    La grossophobie est omniprésente dans le milieu scolaire, le monde du travail et l’espace public.
    Elle affecte aussi l’univers médical.
  • Mensonge n°8 : les personnes atteintes d'obésité ne rencontrent pas d’obstacles au quotidien

    Les personnes souffrant d’obésité éprouvent des difficultés pour trouver un emploi, un logement, une assurance pour obtenir un crédit bancaire, pour se vêtir, etc.
    L’espace public constitue un parcours du combattant, l’accès aux établissements culturels et aux divertissements est inadapté.
    Les personnes atteintes d’obésité rencontrent des difficultés dans les transports routiers, ferroviaires et aériens.
    Faute d’équipements adaptés, l’accès aux soins leur est souvent interdit.
  • Mensonge n°9 : l’obésité ne trouble pas la vie sociale

    La maladie obésité agit comme un repoussoir et provoque l’isolement.
    Délaissées, les personnes souffrant d’obésité sont victimes d’une perte d’estime de soi, développent un sentiment de culpabilité et d’infériorité.
    Accusés à tord d’être paresseux et fustigés pour leur incapacité à se prendre en main, les personnes atteintes d’obésité peuvent connaître des situations aggravantes telles que la désocialisation, la précarité, tout autant de processus favorisant les troubles psychologiques et le refuge dans la nourriture.

L’obésité en chiffres

Au niveau mondial

  • En 2016, 600 millions d’adultes étaient atteints d’obésité (1).
  • En 2016, 124 millions de jeunes de 5 à 19 ans souffraient d’obésité contre 11 millions en 1975 (2).

Au niveau national

  • En 2012, 15% de la population française était atteinte d’obésité (3).
  • En 2017, 5% des adolescents souffraient d’obésité. En 2009, 3,8% jeunes étaient atteints d’obésité (4).
Source 1: OMS janvier 2015, Source 2: The Lancet Source 3: Enquête nationale ObEpi-Roche 2012, Source 4: DREES

Les causes de l’obésité

L’étiologie de l’obésité est le résultat de processus complexes et interdépendants. L’obésité n’est plus perçue comme essentiellement réductible à une dérégulation alimentaire ou à la sédentarité. Ce n’est pas non plus une maladie psychique, il n’y a pas de profil psychologique spécifique.
L’obésité puise à la fois ses sources dans des prédispositions génétiques, des signatures épigénétiques, des dysfonctionnements physiologiques et dépend fortement de la société dans lequel nous évoluons.
Cette diversité d’origines oblige à élaborer de nouvelles perspectives basées sur l’interdisciplinarité pour mieux cerner toutes les causes de l’obésité et ainsi repenser la prise en charge.

L’obésité est une maladie chronique, complexe, aux causes multiples.
A l’échelle de la recherche fondamentale, la science s’intéresse depuis trop peu de temps aux mécanismes qui favorisent l’émergence de cette pathologie.

La Ligue contre l’obésité associe essentiellement trois phénomènes pour expliquer le développement de la maladie obésité :

  • Un métabolisme de base lent : chaque individu possède son propre métabolisme de base. A comportement égal, chacun de nous va dépenser différemment les calories au repos. Certains brûlent de la graisse, d’autres non. Ce processus biologique, cette fonction évolutive vitale a permis durant des siècles la sauvegarde de l’espèce humaine. Les individus dotés d’un métabolisme lent ou bas ont, par exemple, survécu aux famines. L’évolution de notre société et la disparition des famines produisent aujourd’hui l’effet inverse : plus besoin de stocker de la graisse pour survivre. Sauf que les personnes qui ont hérité d’un métabolisme de base lent souffrent aujourd’hui d’obésité. Pire, aujourd’hui cette graisse les tue.
  • Des mécanismes physiologiques défaillants : la recherche avance et les chercheurs commencent à mieux comprendre les dysfonctionnements biologiques hérités ou pas, qui entretiennent la prise de poids et l’augmentation de la masse graisseuse. Parmi eux :
    L’hérédité ou prédisposition génétique, un parent atteint d’obésité entraîne 50% de risque pour l’enfant d’être porteur de la pathologie et deux parents 80% de ce même risque.
    Les maladies génétiques tel que le syndrome de Prader-Willi, déficit en MCR4,…près de 100 gènes ont été identifiés comme étant impliqués dans l’apparition de l’obésité.
    Les dysfonctionnements endocriniens : syndrome de Cushing, syndrome des ovaires polykystiques, déficit en hormones de croissance, hypothyroïdie, différents syndromes du métabolisme.
    Les modifications hormonales à de nombreux et différents moments de la vie, comme la puberté ou la grossesse, sont susceptibles de provoquer des dérèglements sur la libération ou les fonctionnement d’hormone avec le cerveau, telles que la ghréline ou la leptine.
  • Des causes socio-environnementales : les mécanismes biologiques sont amplifiés par le type de société dans lequel nous évoluons. Les facteurs à liés à l’obésité sont multiples :
    – Les perturbateurs endocriniens qui dérèglent notre microbiote ou flore intestinale
    – Les troubles du sommeil, apnées, ronflements, insomnies, diminution du temps de sommeil et dérèglement de l’horloge interne jouent un rôle primordial dans le stockage des graisses
    – Le stress psychologique, l’hypersensibilité, les traumatismes, les agressions ou chocs émotionnels répétés ou non (décès, divorce, perte d’emploi, violences sexuelles).
    – La prise de nombreux médicaments dont les molécules peuvent induire soit directement, soit par modification de l’appétit une prise de poids plus ou moins significative (pilule contraceptive œstroprogestatifs, traitement substitutif de la ménopause, antidiabétiques, corticoïdes, antimigraineux, anticancéreux ou VIH, antihypertenseurs et bêtabloquants, antibiotiques, psychotropes, (somnifères, antipsychotiques, méthadone, neuroleptiques, les antihistaminiques, les antigonadrotropes, les antiépileptiques).
    – La modification de nos modes de vie : moins d’activité physique et plus de sédentarité réduisent les dépenses métaboliques.
    – Le marketing alimentaire est une source pernicieuse de l’augmentation du poids des le plus jeune âge. Les publicitaires incitent à la consommation d’aliments gras et sucrés tout en stimulant le désir de répondre à un idéal de la minceur.
    – Les régimes restrictifs, en produisant à plus ou moins long terme une augmentation des cellules graisseuses, conséquence connu sous le nom « d’effet yoyo ».
    – L’exposition aux polluants atmosphériques modifie la composition du microbiote intestinal. La pollution semble aussi, selon des recherches récentes avoir une incidence sur la formation du microbiome intestinal chez les nourrissons.

Les conséquences de l’obésité

L’obésité accumule les risques de complications métaboliques, cardiovasculaires, ostéoarticulaires, cancers et troubles psychologiques. En 2014, la cour de justice de l’union européenne a jugé que l’obésité pouvait être considérée comme un handicap au travail. L’OMS parle aujourd’hui de maladie chronique. Les altérations de la santé peuvent être physiques, psychologiques et sociales avec l’apparition :

  • De certains cancers :

    Gynécologiques (endomètre, sein, ovaires), de l’appareil digestif (foie, vésicule biliaire, côlon) et urinaire, de la prostate chez l’homme.
  • De complications métaboliques :

    insulinorésistance, hypothyroïdie, dyslipidémie (mauvais cholestérol), hyperuricémie (trop d’acide urique), diabète type 2.
  • De complications cardiovasculaires :

    Arthrosclérose, AVC, infarctus, troubles du rythme cardiaque, insuffisance cardiaque.
  • De complications pulmonaires :

    Dyspnée, troubles du rythme respiratoire, essoufflement, apnée du sommeil, asthme, troubles du sommeil.
  • De complications musculosquelettiques :

    Troubles ostéoarticulaires (arthrose genou, hanche) douleurs dorsales, polyarthrite rhumatoïde.
  • De complications digestives :

    Atteinte de l’appareil digestif (hernie hiatale, reflux), lithiase (calculs), stéatose pouvant conduire à une NASH (maladie du foie gras, cirrhose non alcoolique), cholécystite chronique.
  • De complications cutanées :

    Mycose, vergetures, hypersudation, lymphoedème.
  • De conséquences psychologiques :

    Mal-être, isolement, déficit d’estime de soi, dépression, suicide.
  • De conséquences sociales :

    Difficulté d’accès à l’emploi, discrimination à l’embauche (principalement des femmes), perte de mobilité, renoncement aux soins, grossophobie ordinaire.

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