A la suite du recours en référé introduit par la Ligue contre l’obésité, le Conseil d'État a suspendu, jeudi 15 octobre le décret, établissant les critères permettant aux personnes vulnérables d'accéder au chômage partiel. Une première réunion est prévue dés ce vendredi après-midi.
La Ligue contre l’obésité a obtenu la suspension du décret du 29 août 2020 qui avait injustement supprimé les patients souffrant d’obésité de la liste des personnes vulnérables face à la Covid-19.
Le juge des référés du Conseil d’Etat vient de suspendre le décret du 29 août qui réduit les critères de vulnérabilité au Covid-19. Il estime « le choix du gouvernement ni cohérent ni justifié ». Ce qui signifie un retour au décret du 5 mai 2020 plus protecteur pour les personnes atteintes de maladies chroniques.
Si la Ligue contre l’obésité a introduit deux recours devant la justice administrative, c’était pour refuser d’abandonner celles et ceux d’entre nous qui passaient d’un statut de personne vulnérable à celui de sacrifié.
Les personnes souffrant d’obésité ont, en effet, payé un lourd tribut depuis le début de la pandémie.
Au sortir du confinement, l’État a appelé les personnes vulnérables, ainsi que leurs proches résidant sous le même toit, à un isolement strict. Or, à la rentrée de septembre, en prenant un nouveau décret plus restricitf, le gouvernement a délaissé la protection des plus fragiles. Ce qui a plongé les personnes atteintes d'obésité dans l'angoisse.
Pour la Ligue contre l’obésité, cette décision n’était pas tenable. D’abord parce la solidarité nationale n’était plus au rendez-vous, ensuite parce que les personnes vulnérables risquaient, au mieux de rester à l’abri avec moins de revenus, voire de perdre leur emploi, au pire de contracter la maladie et de développer une forme grave de la Covid-19.
En attaquant le décret devant le Conseil d’Etat, la Ligue contre l’obésité a fait connaître son refus de voir les personnes vulnérables être considérées comme des dommages collatéraux acceptables au motif du rebond économique.
L’ordonnance du Conseil d’Etat satisfait la Ligue contre l’obésité qui entend rester très vigilante sur les suites donnée que prévoit le gouvernement. D’autant que, contraint par la suspension du décret et l’action de la Ligue contre l’obésité, le ministre de la Santé a déjà annoncé qu’il allait « faire évoluer cette liste de manière à protéger davantage de personnes compte tenu de l’état d’urgence sanitaire ».
La Ligue contre l’obésité ne laissera pas les personnes atteintes d’obésité être une nouvelle fois sacrifiées.

La Ligue contre l’obésité vous soutient. Elle a besoin de la mobilisation de toutes et tous, patients et professionnels de santé, pour continuer à lutter contre la maladie, faire progresser la compréhension scientifique et changer le regard sur l’obésité. Soutenez la Ligue contre l’obésité en adhérant !


Agnès Maurin, directrice cofondatrice de la Ligue contre l’obésité