22/01/2024 Ã 5:08
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AFERO : pour la Professeure Martine Laville, "des choses ont bougé mais il faut accélérer"
Martine Laville, Professeure de nutrition, responsable du centre intégré de l’obésité aux Hospices Civil de Lyon et coordinatrice du réseau de recherche clinique Force, était présente à Nantes, les 18 et 19 janvier, aux 40es Journées scientifiques de l’AFERO. Rencontre avec la porte-voix de la « communauté » obésité qui a été découverte du grand public grâce à son rapport « Mieux prévenir et prendre en charge l’obésité en France », riche de 40 recommandations, remis au gouvernement l’année dernière…
Lorsque vous avez remis fin avril 2023, à François Braun, alors Ministre de la Santé et de la Prévention, et à Jean-Christophe Combe, alors Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, votre rapport sur la prévention et la prise en charge de l’obésité, vous avez déclaré « maintenant, tout est sur la table : il faut avancer ! » Nous en sommes où aujourd’hui ?
C’est encore sur la table, il faut accélérer mais des choses ont bougé. D’une part, déjà , de la part de la communauté notamment avec le dynamisme des articles 51 et le fait qu’il y a déjà un article 51 EMNO qui a été évalué positivement et qui passe dans une phase intermédiaire avant le passage au droit commun. Donc, ça c’est déjà une évolution majeure sur la façon de prendre en charge les patients.
Sur la prévention, il y a quand même quelques actions qui ont été reprises notamment dans le pacte des solidarités. Celui-ci est à bien lire car il y a des choses sur la restauration scolaire, sur la petite enfance, la protection des enfants en situation de paupérisation et l’aide aux 1 000 premiers jours de l’enfant qui fait partie des axes très important pour la prévention de l’obésité dont celle infantile. Et l’autre chose qui arrive, c’est bien sûr les médicaments avec les études qui prouvent leur efficacité. Je pense notamment à la dernière étude SELECT sur Wegovy qui montre quand même la prévention cardio-vasculaire, ce qui était demandé par les autorités et notamment par la commission de la transparence de la Haute autorité de santé française (HAS).
Cela nous permet d’espérer qu’un jour, pas trop tardif, on pourra avoir un remboursement du médicament pour nos patients. Ce sont des avancées qui sont faites en parallèle avec le rendu du rapport mais qui sont majeures et qui permettent d’espérer une amélioration.