GLP-1 : une explosion de contrefaçons qui inquiète les autorités
Wegovy, Ozempic, Mounjaro, Saxenda… Ces traitements à base d’analogues du GLP-1, initialement développés pour le diabète de type 2, sont aujourd’hui largement utilisés dans la prise en charge de l’obésité. Leur efficacité en matière de perte de poids suscite un intérêt croissant, aussi bien du côté des professionnels de santé que du grand public. Mais cet engouement n’est pas sans risques.
Depuis plusieurs mois, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur la circulation de versions contrefaites ou illégales de ces médicaments, notamment via des sites internet marchands ou des publications sur les réseaux sociaux. Ces produits sont souvent présentés comme des solutions « miracles », accessibles sans ordonnance, parfois sous forme de stylos injectables, de gélules ou de patchs. Mais en réalité, leur provenance est douteuse et leur composition non garantie.
Un danger réel pour la santé
Certains de ces produits contrefaits ne contiennent aucun principe actif, d’autres, plus préoccupants encore, pourraient renfermer des substances toxiques. Dans plusieurs cas, les tests menés par les autorités ont confirmé l’absence totale de sémaglutide ou de tirzépatide, les molécules clés de ces traitements. L’ANSM a d’ailleurs récemment pris des mesures fermes pour suspendre la diffusion de plusieurs sites illégaux identifiés.
Une prescription médicale indispensable
Les médicaments pour le traitement de l’obésité doivent uniquement être utilisés lorsqu’ils sont prescrits par un professionnel de santé habilité et délivrés exclusivement par des pharmacies autorisées.
En France, les pharmacies d’officine constituent le seul canal de distribution légal et sécurisé pour les médicaments soumis à prescription médicale. Tout médicament pour le traitement de l’obésité proposé sans ordonnance ou vendu via les réseaux sociaux ou des sites internet non autorisés est illégal. Ces produits sont soit contrefaits, soit revendus en dehors de la chaîne d’approvisionnement légale, ce qui présente de graves risques pour la santé des patients.
Il est essentiel de rappeler que le seul circuit d’approvisionnement sûr et conforme pour les patients repose sur :
• une prescription médicale émise par un professionnel de santé, garantissant que le patient répond bien aux indications thérapeutiques approuvées du médicament, et
• une délivrance par une pharmacie autorisée.
De plus, les médicaments nécessitant le respect de la chaîne du froid doivent être distribués et conservés à une température appropriée afin de garantir leur qualité.
La position de la Ligue
La Ligue nationale contre l’Obésité souhaite rappeler que la prise en charge de l’obésité ne peut reposer uniquement sur un traitement médicamenteux. Elle doit s’accompagner d’un suivi personnalisé, d’une approche pluridisciplinaire et d’un accompagnement humain de qualité. L’achat de ces médicaments en ligne est non seulement illégal, mais il expose les personnes à des risques graves pour leur santé.
Nous invitons toutes celles et ceux qui rencontrent des difficultés à en parler avec leur médecin ou à se rapprocher d’Obécoute la ligne d’écoute 100% gratuite et anonyme de la Ligue nationale Contre l’Obésité.


